Et le temps n'est que dimension, la mesure d'une seule humanité destinée…
ELLE simplement nommée telle, telle qu'elle… se promène… balade d'ère, en erre d'avec elle, sans comptés à décompter, en l'espace… ici et là, et agrandi, et si infini… d'autres airs, d'ailleurs trop doux éther…
ELLE promenait ce vide si
plein espéré, tant et temps aspiré… se gardant pourtant, plus et tant, atome
espérance mélodieuse d'une seule et unique fragrance, parfum creux le seul
d'elle…
Une errance exhalée si tendre plaisir, la flânerie aromatisée à toujours quérir,
le particulier bleu sens à enfin découvrir…
ELLE flottait d'ici, de là, emportée de portées éphémères d’autres ombres, se heurtait, croisait toute cette incommensurable richesse nuancée de différentes planètes, dessinée d’innombrables circulaires… Tous ronds et accueillants, semblables et si dissemblant, uniques… purs si purs… irisés de couleurs par milliers… un éclat, et ici, et là… un enchantement si grand… géant !
La balade qui shoote, profondément toujours prend… L'envol d'un seul unique, l'idem d'un toujours même, le chaque d'une foi renouvelée…
Et vint un jour, une date, sans doute l’heure… un temps azuré… l'instant d'un particulier moment, l'arrêt seconde, ce pressant tout aussi féerique car ELLE avait ce blues aéré dédié à l’humanité. Dégagé pourtant imminente aspirée démesure par sa molécule d’un absolu exigé bleu, là déplacée comme trop mélancolique tel l’œil abusé, le regard mort déjà né, habitué à tant de beauté à concevoir sans plus vraiment la percevoir… un perdu goût né tenu presque tout…
ELLE traînait cette simple envie, cet irréel désir, ce curieux penchant pourtant justifiant la nature tendant au "j'en ai assez" mais pas encore réellement accordé…
ELLE s’égarait donc en ce vague à onduler l'âme, lorsque tout à coup, il s'est vision tendu, il est apparu…
En faim à frôler ce monde si
terre la terre et pourtant tellement bleu tant ce souhait était, tellement il
l'existait, ELLE s’est alors illuminée tel un infime astre rayonné… Et d’une, et
de deux, non… d’un millier de pépites pailletées, ELLE est née étincelle
étoilée, éclatée de rêves à rêver…
L'incroyable était, la terre est réalité… cette perle perlée, de ses larmes sans
fin maintenant comme épurée… L’infinité bleu aluminé, intense qui brille en son
harmonie arrondie… l’unique rond qui dit la vie…
ELLE aspirée, de lui attirée, hypnotisée… déjà tellement, trop inspirée, irrésistiblement captivée par ce bleu à ne devoir que frôler…
Qu’importe ! se dit-ELLE, enfin vibrer l’intense ! L'immense est à trembler, là et rien que là ! (même si ici bas, il naît ordinaire et se dit simplement vouloir exister…)
Et de trop près, l'effleurer, pour de lui se confondre - allégation irraisonnée d'un savoir ne plus au passé en pouvoir revenir - ELLE s'y est simplement mêlée… répandue en lui pour que naisse son songe infini…
Par ce sept et singulier jeudi, matin d'une année oubliée, sans importance, déjà passé, ELLE s’est laissée aller, engagée vers un curieux choix, s'est là, arrêtée pour emmêler de belles cellules bienveillantes sa propre et singulière, trop seule molécule…
ELLE, tendre fragment d’une infime poussière éthérée, errant de par l'Univers, s'est posée, mélangée, d'un être à s’éveiller, à vivre, pour en lui, se diviser, de lui s'accorder, à lui s'ajouter… Entremêler sa chimérique particule avec d’autres hautement humaines pour une seule et anodine finalité : vivre ici par ce bébé qui là, naissait et qu’en ce bleu sien, bien à lui, ELLE puisse seulement exister.
Maintenant et depuis un temps, venu, né en ce monde, ébauché d’une bagatelle, ELLE, dessiné hasardé d'autre chose… Nouveau façon né d’ELLE… Une disposée à une douce folie et sa raison raisonnée d’être depuis la nuit des temps dans la lune…
Et de ce tant lisières d'ailleurs, douces et tendres extrémités, cet être qui vit, s'est modelé, s'envole d'instants si petits, infinis et poursuit la fin approchée du crépuscule d’une toute petite molécule…