Le sept, l'un affirmé...

Le sept, l'un affirmé

Un banal mardi en mai, une ou un après midi, au boulot – je sais c'est pas très beau – je me suis magie, connectée sur un de ses sites et un dialogue, quelques mots se sont là, envolés, évaporés déraisonnable folie, d'avec un inconnu…

Une minuscule étincelle s'est allumée, et le petit d'un si léger et tellement vrai sourire s'est redessiné… embrasée atonie revivifiée, malice espièglerie étoilée au fond des yeux… larme esprit doucement à ranimer, hors ma force volonté…

Il m'a fait simplement rire, je jouais, je m'amusais, je découvrais telle une enfant, l'espace d'un jeu si grand…

Le bleu m'a alors réellement submergée, m'accepter telle quelle, ne plus refuser le continu inné à donner, savoir que personne ne pourra me rendre la pareille, jouir du plaisir d'offrir. Y trouver enfin, l'habile si astucieuse disposée ego mienne… un simple je pense à moi… une promesse engagée, il y a peu, ce particulier contrat vie, de moi à moi…

Lentement, je me suis ouverte aux autres, par l'écriture, repli inhibé délié… les mots n'étaient plus écrits mélangés, mêlés les uns à la suite des autres… ils prenaient vie, d'un autre endroit non pas dos verso mais consonance accord euphonie… ils m'ont donné la vie…

L'impossible d'un maintenant à me fermer, l'échappée d'instants irrémédiablement aérée, bée…
Le fort intense, force tendre, à tendre… le plus qu'immense était, est là… pressants à étirer, l'à présent là – utopie à ne plus contenir – l'authentique cet à jamais d'un toujours…

Les hommes, souvent, imaginent un désir sexuel, pulsion élémentaire et une charnelle… Non, ce secoué à trembler, l'alliance intime, et inspirée perception à s'élever, et sens émotion à fusionner. Le corps dans l'esprit, l'esprit dans le corps, un autre corps, un autre esprit, deux cœurs, deux âmes sœurs…
Les tons milliers nuancés infini bleu… l'immensité…

Depuis mon apparition sur le net, j'ai rejoint réalité, onze personnes… Un nombre pour moi, bien trop grand, preuve chiffrée à profondément me déranger, qui n'est pas moi mais qui a la vérité d'être là.

Le premier rencontré, d'une promenade un dimanche ou de quelques conversations sur un banc ombré et de nombreux messages… Le Cinquantenaire, voisinage lieu à boulotter… balade l'âme à tendrement offrir, accompagnée pourtant si intime et trop démesurée frayeur d'un rejet… Marié… libertin… il m'a fait entrevoir des jeux, lesquels, je n'imaginais pas. Il ne m'a pas poussée, l'extrême d'une courtoisie jamais cet avant, frôlée… doucement avec des mots, écrits, parlés, il m'a fait découvrir un autre monde…
Je n'ai jamais fait l'amour sans penser ne pas aimer, jouer multiples dans cet émoi touché… nous nous sommes quittés et jamais revus… sans un baiser, sans nous être même effleurés…