Le quatre suite dessinée...

Le quatre suite dessinée

Un, et deux, et trois, et quatre… simple d'une suite, naturel si banal hérité d'années s'ajoutées…

Chiffrer, dessiner nouvel âge, expérience à grandir, avancer et naître le changement…
La grande école, un monde hostile et inconnu, terminer ces secondaires ridicules… petite ville,  tant de gens, le monde à rangées et à déjà fuir… petite fille tellement grande, l'immense vigueur si petite peur, la profondeur autant frayeur…

Et close vers pourtant l'éclosion à construire, timide à s'en retenir, naïve à le rester, forcée tendre si particulier et d'une infinie force volonté, être simplement aimée…

Et croiser grands, ces ravissants "ils", à rêver, secoués, l'aube si pure à aimer… adolescence si coups de cœur, tant battements fraîcheur… vie d'un normal à tâtonner…

L'ensuite inéluctable continué… Une soirée à mémoire maintenant lénifié, d'un évènement temps déjà velours apaisé… un vendredi soir, m'offrir l'éther d'un pensé, liberté imaginée adulte formé, ce rien si ordinaire d'un verre à boire en compagnie d'une copine… et, rencontrer un groupe de garçons bien plus âgés, jeunes hommes déjà amusés…

Rater le dernier train, s'imaginer… se sauver par le coup si long fil d'elle (labyrinthe à s'illusionner)… téléphoner à la maison, la seule fois, l'unique fois pour qu'ils viennent me rechercher… Mais il n'était pas chauffeur, ni taximan m'a répondu celle à qui j'aurais tant aimé pouvoir crier maman…
Et le retour sans l'aubaine chance détour… le particulier mien viol idem pourtant quelconque déchirement commun…
Et tout ce qui suit, j'avais quinze ans et un avortement à porter…

L'obturation complète, condamnation par moi faite, punition seule à m'infliger… me cacher, ne plus me montrer, tout emprisonner… vide si plein à contenir, rêves d'absolu à maintenir, équilibre normalité à revenir…

Entre tous ces petits évènements, relative disposée d'une finalité importance… la vie a été, est belle. Je croyais tant à l'irréel, le monde se construisait, le mien s'arrêtait beau jardin en friches emmuré…

Plus tôt, j'avais découvert la lecture, étendue d'un pourtant trop loin normalité, d'une phase toujours, ou trop tôt, ou trop tard… adulte attardée en devenir… Mais là aussi, je me suis dépassée, je dévorais, les "le club des cinq", "le clan des sept", les "fantômette", collection rose, les comtesse de Ségur, les "Alice"… collection si verte…

Je m'y suis, enchantée bienheureuse, consacrée… loin si loin de belles phrases nées de toutes lectures de textes ou d'histoires créés par des auteurs classifiés, référencés, hautement et justement appréciés…

Et je faisais rire, j'ai gardé le rôle de clown, attachée instant souvent décalé…
Je croyais, j'avais la foi, je l'ai toujours.

Mémoire d'une vie à peine et à, pourtant délicieusement, étirer, si naturellement, si simplement de par cet infini amour construction à toujours grandir, s'élever… de lui accompagné aube d'un éternel possible à bientôt effleurer et à précieusement préserver…

La douce mélancolie affirmée heures à encore dépasser, s'est définitivement installée bien longtemps après, lorsque près des trente ans, j'ai su que jamais ma mère ne m'aimerait, malgré ces longues années à espérer.
Mes enfants, ce doux possible, étaient… ma famille alors composée, là, unique d'un à côté, proche d'eux, ma seule famille… mes deux fils et ma petite sœur, elle si loin, partie sans doute pour gommer à jamais ses propres souvenirs douleur. L'île d'une Réunion qui jamais ne s'accomplira… nous sommes pourtant liées, intimement, infiniment… nous nous aimons sans ce devoir à voir, elle sait et je sais…